vendredi 27 août 2010

Lilith de Remy de Gourmont par Alcanter de Brahm




לילית

Bien que paru en 1892, aux Essais d'Art Libre et réédité en 1901 au Mercure de France, Lilith, fut chroniqué, sans doute à l'occasion d'un retirage (?) en 1902, par Alcanter de Brahm, dans La Critique en juillet 1902.

On savait Alcanter de Brahm (Marcel Bernhardt) ennemi de Remy de Gourmont à ses débuts, (voir Celui qui comprend, et les diverses amabilités trouvées dans les chroniques du Nouvel Echo). Avec le temps Alcanter se fait moins anti-symboliste.


Lilith (1)

Voici translaté selon l'esprit moderne, avec une note d'ironie qui fait penser à Jules Laforgue, le mystère du Paradis perdu.

Les Saintes Ecritures, par la plume privilégiée de M. Rémy de Gourmont, prennent un aspect jusqu'alors imprévus, et la conception Kabbalistique de Lilith, nous apporte, sous l'aspect dramatique un élément d'intérêt aussi vif que les plus passionnants d'entre nos cas psychologiques. L'intrusion de cette infernale petite personne dans le ménage Adam et Eve, est une formule générale, à laquelle se rattache intimement la destinée de tous les ménages de ce monde que l'habitude, émousseuse de passions, et l'ennui ce fils aîné de l'uniformité finit par détraquer. Satan perturbateur attitré de toutes les placidités terrestres, apporte sa note inversive en ce concert et nous arrivons avec un réel intérêt de lecture, à l'issue d'inévitable disjonction de ce foyer adultère ; ce qui prouve qu'ici-bas, depuis l'origine des temps, les mêmes causes morales ont toujours produit les mêmes effets. Et cela fait un excellent livre de plus, à l'actif de Rémy de Gourmont.

Alcanter de Brahm

(1) Mercure de France


Lilith de Remy de Gourmont par Alcanter de Brahm. La Critique, N° 178, 5 juillet 1902.


Lilith dans le site des Amateurs de Remy de Gourmont.



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